Salvatore Anzalone : « Mons n’a rien à envier à Avignon ! »

Depuis octobre 2017, vous êtes le directeur du Théâtre Royal de Mons. Qu’est-ce qui vous a motivé à prendre cette fonction au sein de cette institution séculaire ?

Pour exercer mon métier, il faut des théâtres. Quand la ville dans laquelle j’ai grandi m’ouvre les portes d’un lieu aussi prestigieux, je me sens comme un pilote automobile à qui l’on propose une belle voiture performante. Le Théâtre Royal de Mons, c’est un endroit qui a une histoire, un décor fabuleux et une âme. C’est un ancien théâtre à l’italienne et quand on y pénètre, on ressent encore cette atmosphère. Vous savez, j’œuvre dans le domaine du spectacle depuis 27 ans. Certains artistes dont je m’occupe n’y étaient plus venus depuis 15 ans. C’est le cas de Bernard Lavilliers ou de Dany Boon. D’ailleurs, le producteur de ce dernier envisage carrément de créer un spectacle avec deux vedettes qui s’installeront à Mons durant une semaine. 

Vous avez à cœur de faire visiter la ville aux artistes qui se produisent au théâtre. Pourquoi ?

Je le fais avec plaisir parce qu’on a une ville superbe. Je fréquente Avignon de manière assidue depuis 10 ans et à part le soleil, Mons, avec son centre historique, ses bâtiments, ses gens…n’a rien à envier à Avignon. Quand Michel Drucker est venu, par exemple, il est monté tout en haut du Beffroi. 

Quelles sont vos bonnes adresses à Mons ?

Histoire de prêcher pour ma chapelle, ma fille tient un restaurant ici à Mons qui s’appelle La Vache à Carreaux. Et puis, il y a les classiques : l’Envers, la Petite Provence,… Pourquoi ceux-là ? Parce qu’ils proposent un accueil qui correspond à ce qu’on attend lorsqu’on s’y rend avec un artiste. Il faut surtout faire preuve de discrétion et ne pas chercher à rameuter des clients parce qu’on reçoit une personnalité.

A présent que vous en êtes un acteur, quel est votre point de vue sur la vie culturelle à Mons ?

Il s’y passe plein de choses ! Quand on observe ce que propose Mars, les musées, le théâtre royal, mais aussi toutes les associations qui organisent des manifestations, il y a pléthore d’offres. Evidemment, c’est plus facile de faire la promotion de Julien Clerc au théâtre, mais à côté de ça, il y a du travail à faire pour mettre en avant certains événements qui ne sont pas forcément bien exposés.

Vincent Piccillo