Elio Di Rupo : « C’est ici que j’ai envie de faire ma vie »

Même s’il n’est pas natif de la Cité du Doudou, le nom d’Elio Di Rupo est désormais difficilement dissociable de Mons. Et pour cause, l’homme politique est arrivé chez nous quand il était étudiant. Il est bourgmestre depuis 18 ans. Cette année, lors du prochain scrutin, il ne sera plus tête de liste PS. C’est une page qui se tourne.

Vous êtes natif de la région du Centre. Comment êtes-vous devenu montois ?
La première fois que je suis arrivé à Mons, j’avais 17 ans. Je venais de Chapelle. Sans moyen de transport, c’était déjà toute une aventure. Deux ans après, j’étais inscrit à l’université scientifique. Et j’ai eu le coup de foudre ! Je me suis dit : c’est ici que j’ai envie de faire ma vie.

Pourquoi ce coup de foudre ?
Il y a d’abord le caractère concentrique de la ville, la Grand-Place. A Mons, il y a du bâti. Moi qui venais d’une cité ouvrière, c’était déjà une découverte, un autre horizon. J’ai continué jusqu’à ma thèse et entre temps, j’ai noué des relations affectives et politiques. J’ai d’abord koté rue Terre du Prince, puis rue de la Trouille, au boulevard Kennedy. La maison où j’étais devait être détruite pour construire le tunnel. J’ai vécu place des Chasseurs à pied, puis, pendant 7 ans, à Nimy rue des Viaducs. Et maintenant, je suis rue du 11 Novembre.

Est-ce qu’il y a un esprit montois ?
Je pense, oui. Les Montois sont conviviaux, bons vivants, avec un caractère jovial. Avec les Liégeois, ce sont les Wallons les plus ­chaleureux. Il faut juste les connaître un peu. ­D’ailleurs, il y a un signe qui ne trompe pas. Regardez la Grand-Place, tout autour, il n’y a que des cafés et des restaurants !

Qu’est-ce qui vous plaît et qu’est-ce qui vous déplaît dans la ville de Mons ?
J’aime beaucoup la diversité des environnements montois. En habitant à la rue du Onze Novembre, mon jardin, c’est un peu la Grand-Place. J’y passe très souvent. Intra-muros, la ville s’est métamorphosée, s’est rénovée. Et puis, à Mons, il y a aussi des petits villages comme Saint-­Denis, Nouvelles ou Harveng. Ce sont de véritables coins de paradis ! Par contre, sur Jemappes, par exemple, il reste encore des quartiers présentant des conditions ­­sociales difficiles.
Le contraste est important.

Quelles sont vos bonnes adresses à Mons ?
J’allais régulièrement, auparavant, à La Table des Matières. Désormais, j’aime bien « Tocco d’Italia » rue de Nimy. C’est bon et à des prix ­raisonnables.

Que pensez-vous de l’opération #MoiMontois ?
C’est donner l’opportunité à des personnalités de tous horizons de s’exprimer. Les gens sont heureux de vivre à Mons. Et puis, ça change le visage de l’actualité. Nous sommes ensevelis dans les problèmes de toute nature et on passe parfois à côté des entreprises et des gens de qualité.

Lucie Jannet